Synthèse
Le désir
Les principales problématiques
Le désir semble d'abord devoir être distingué du besoin avec lequel on le confond souvent. Quelle différence y a-t-il entre avoir soif et désirer un verre d'eau ? La distinction passe sans doute par le rapport entre la nature et la culture : il est naturel d'avoir soif, mais le choix de la boisson et la manière de la boire sont culturels. On peut donc s'interroger sur le lien éventuel entre désirs et besoins : le désir n'est-il qu'un prolongement culturel du besoin, ou s'en distingue-t-il radicalement?
Si le désir est culturel, alors il est contingent,
Contingent/Nécessaire/possible
et le rapport qu'il entretient avec son objet est trouble dans la mesure où ce qui semble compter avant toutes choses est la puissance désirante et non ce sur quoi elle porte. C'est la raison pour laquelle le désir renait toujours de ses cendres, tel le Phoenix, et qu'il semble inextinguible. Rien ne peut le satisfaire, à l'image du tonneau des Danaïdes, percé d'un trou en bas et que l'on remplit sans cesse.
Désirons-nous un objet parce qu'il est aimable ou bien est-ce, à l'inverse, parce que nous le désirons qu'il devient aimable ?
Pierre Hidalgo
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