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Nicolas Machiavel 1469 - 1527
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Éléments de biographie Machiavel est né à Florence en 1469. Il reçoit une éducation humaniste (Antiquité grecque et surtout romaine). Il fait des études de droit. L'époque est politiquement très troublée. L'Italie
est riche mais divisée en petits états très instables,
la proie facile des invasions étrangères. De 1498 à 1511, il exerce les fonctions de secrétaire
de chancellerie à Florence et se voit confier des missions politiques
importantes et délicates dont il s'acquitte avec efficacité
et fidélité. Thèmes majeurs La politique et l'histoire Sans avoir jamais développé une philosophie de l'histoire, Machiavel se réfère continuellement à l'histoire comme source d'enseignement. La politique et la religion Dissociant politique et religion, Machiavel est le premier penseur de l'État laïque. Il ne voit pas dans la religion le fondement du pouvoir, mais tout au plus un instrument du pouvoir : il peut être utile de se servir de la religion pour gouverner, mais l'État n'a pas à rendre des compte à l'Église. Selon Machiavel, le pouvoir ne vient ni de Dieu (contre les théories du Droit divin), ni d'une convention (contre les théories du contrat social) mais de la force. Il faut, dit-il "s'en tenir à la vérité de la chose". Machiavel est avant tout un réaliste. La guerre est l'essence du politique. La politique et la morale "La
fin justifie les moyens". Bien que Machiavel n'ait jamais
écrit cette phrase qu'on lui attribue, elle résume bien
sa position sur le sujet. Pour lui, le
but de la politique, pour Machiavel, n'est pas la morale mais la réussite
(obtenir et conserver le pouvoir). Cependant, le pouvoir de l'État n'est jamais l'exercice de la force pure : la finalité de la politique est d'instaurer "de bonnes lois" pour le bien du peuple. Mais il n'y a pas de bonnes lois là où il n'y a pas de bonnes armes. Le prince n'est pas à proprement parler immoral. Il est amoral en ce sens qu'il est au-dessus de la morale ordinaire. L'efficacité est la morale du prince, car seul un pouvoir fort peut assurer la paix et donc garantir la moralité du peuple. Nécessité, fortune et vertu (virtu) Il y a place pour la liberté humaine dans l'histoire. L'avenir d'un état dépend de trois facteurs :
Le Prince Le problème soulevé par Le Prince est : Quel est le fondement du pouvoir, c'est-à-dire comment prendre le pouvoir et le garder ? Le titre original de l'ouvrage est en latin : De Principatibus ("Des
Monarchies").
Pour Machiavel, c'est le premier sens qu'il faut retenir. Dans Le Prince, Machiavel analyse les conditions de possibilité de la conquête et de la conservation du pouvoir personnel : à quelles conditions un pouvoir est-il bon, c'est-à-dire pour Machiavel, fort ? Pour Machiavel, le vice par excellence en politique, c'est la faiblesse. On a vu dans Machiavel le théoricien du pouvoir personnel cynique, mais il est aussi le théoricien de la liberté populaire. En défendant l'idée d'une armée de citoyens et non de mercenaires, il intègre au moyen (la force) la fin bonne (le bien du peuple). Si le prince peut être amoral (non pas immoral, mais au-dessus de la morale) quand les circonstances l'exigent, c'est pour pouvoir garantir la paix sans laquelle aucune moralité n'est possible. Le Prince est la première grande étude de science politique portant sur l'état moderne. Principales oeuvres
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