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Partie de la substance des parents qui se transmet à l'enfant, responsable de l'hérédité biologique. On parlerait maintenant de gènes.
Une différence quantitative est une différence de degré (plus ou moins); une différence qualitative est une différence de nature.
Descartes au contraire nie toute capacité
linguistique aux animaux. Lire à cet égard sa lettre au Marquis
de Newcatle dans le module sur le langage.
Contrairement à Descartes qui considére les animaux comme de
simples machines, Linton ne pense pas que les êtres humains soient essentiellement
différents des animaux.
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![]() En savoir plus sur l'auteur |
Ralph Linton Culture - Nature - Société |
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Aide |
De l'homme, Paris, Ed. de Minuit, 1968, trad. Y. Delsaut, pp. 99-100. |
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L'homo sapiens est la plus répandue de toutes les espèces mammifères et la plus apte à modifier rapidement à la fois son comportement individuel et son comportement de groupe. Il n'est donc pas surprenant que l'héritage social de cette espèce se soit diversifié en un nombre déroutant de types locaux, les habitudes en usage variant selon les groupes. Aucun terme particulier n'a été créé jusqu'ici pour désigner l'héritage social des animaux; pour les êtres humains, on parle de culture. Ce terme est utilisé dans un double sens. Dans son sens général, la culture désigne un type particulier d'héritage social. Ainsi la culture, dans son ensemble, se compose d'un grand nombre de cultures dont chacune est caractéristique d'un certain groupe d'individus. Pourtant, l'aptitude des êtres humains à apprendre, à communiquer entre eux et à transmettre le comportement acquis de génération en génération sans l'intermédiaire du plasma germinatif, aussi bien que la possession d'un héritage tant social que biologique et la différenciation de cet héritage social en une multiplicité de types locaux sont autant de traits qui, loin de l'en distinguer, rattachent l'homme aux autres mammifères. A tous ces égards, les différences entre les hommes et les animaux sont aveuglantes, mais il semble qu'il s'agisse de différences quantitatives bien plus que qualitatives. Les hommes apprennent plus aisément, communiquent entre eux avec plus de facilité et d'efficacité, transmettent plus de comportements acquis de parents à enfants et possèdent des héritages sociaux plus divers que les animaux; pourtant, sauf en ce qui concerne l'aptitude à communiquer des idées abstraites, nous ne pouvons guère détecter de différences intrinsèques; chacune de ces caractéristiques, en effet, est telle qu'on pouvait s'attendre logiquement à ce qu'elle se rencontre chez l'homme, dans la mesure où elle résulte du développement régulier de tendances déjà existantes au niveau sub-humain. Force nous est cependant de reconnaître que l'interaction de ces aptitudes, qui toutes peuvent être repérées déjà au niveau animal, crée au niveau de l'homme quelque chose de neuf et d'unique. Ainsi chacune des parties de l'automobile moderne était, sous une forme moins développée, déjà en usage avant la naissance de l'automobile: l'automobile elle-même n'en est pas moins une entité nouvelle et distincte. De la même façon la culture humaine, bien qu'elle ait un fondement animal, ne ressemble à aucune caractéristique animale. Elle a été produite par une espèce de mammifères parmi les autres, en retour elle a fait de cette espèce l'espèce humaine. Sans cette culture, qui conserve les gains passés et façonne chaque génération selon ses modèles, l'homo sapiens ne serait qu'un singe anthropoïde terrestre, légèrement différent dans sa structure et légèrement supérieur en intelligence, mais néanmoins frère du chimpanzé et du gorille.
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